Au Bénin, la construction d’un nouveau siège du parlement pourrait coûter jusqu’à 25 milliards F CFA, selon le coût d’objectif indicatif fixé par la Société Immobilière et d’Aménagement Urbain (SImAU).
Le Président Patrice Talon l’a promis et l’a répété à certaines occasions. Le parlement béninois aura un autre siège. Le projet suit visiblement son cours et le processus de sélection de l’entreprise qui aura à charge sa réalisation devrait arriver à son terme en janvier 2021. En tant que Maître d’Ouvrage Déléguée dudit projet, la Société Immobilière et d’Aménagement Urbain (SImAU) a déjà fixé aux entreprises soumissionnaires le montant total à ne pas dépasser dans les offres qui seront dépouillés le 27 janvier prochain.
Les travaux de construction du nouveau siège de l’Assemblée Nationale à Porto-Novo seront attribués en lot unique et « le coût d’objectif indicatif est de vingt-cinq milliards (25 000 000 000) de FCFA ». Le délai d’exécution fixé est de 30 mois.
Ce projet d’un nouveau siège pour le parlement béninois est le deuxième que l’Etat va financer. Un premier projet entamé en 2009 et dans lequel quatorze milliards F CFA ont été engloutis a abouti à un éléphant blanc devenu tristement célèbre à l’entrée de la ville capitale du Bénin. Plusieurs personnes haut perchées sont mises en cause dans le dossier. Arrêté puis jeté en prison, l’entrepreneur marocain Abdel Kader Moutaïb qui avait à charge les gros œuvres a intenté un procès contre l’Etat béninois à qui il a réclamé 28 milliards de F CFA de dommages subis.
A son avènement, le régime du Président Patrice Talon a instruit un groupe de travail à l’effet d’examiner la possibilité de finir les travaux. Selon les conclusions de ce comité qui a travaillé pendant 52 jours, plus de 40 milliards F CFA devraient être encore nécessaires pour arriver au terme des travaux et rendre le siège exploitable. Une proposition qui a tôt fait d’amener les nouvelles autorités à décider de rebrousser chemin.