Ne pas attendre la dernière minute pour commencer à tourner en rond. C’est ce que refuse le nouveau président élu des Etats-Unis, Joe Biden, qui prépare déjà son arrivée au pouvoir. Mais ce dernier déplore le manque de coordination entre ses équipes et l’administration Trump.
Bien que le président sortant, Donald Trump continue de refuser sa défaite, le nouveau président américain, Joe Biden, élu avec 306 grands électeurs suite au scrutin du 03 novembre dernier, prépare son entrée à la Maison-Blanche. Dimanche, le démocrate est revenu les priorités économiques, conformes à son programme pour « Reconstruire en mieux » : plan d’aides massives pour la reprise, taxes pour les plus riches, salaire minimum à 15 dollars de l’heure au niveau national. Il a aussi mis la pression sur le président sortant, qui continue de refuser d’organiser la transition entre leurs équipes.
En effet, pour le candidat démocrate, Joe Biden, un tel refus de coopérer peut avoir des conséquences graves. « Davantage de gens risquent de mourir », alerte le nouveau président élu, alors que l’épidémie de Covid-19 a déjà tué près de 247.000 Américains et que le nombre de cas continue d’exploser dans le pays.
Les vaccins, une bonne nouvelle
Ces derniers jours, les laboratoires Pfizer/BioNTech et la société de biotechnologie américaine Moderna, ont annoncé des vaccins efficaces respectivement à 90 et 94,5% sont des lueurs d’espoir pour la situation sanitaire, mais le nouveau président américain s’inquiète du manque de coordination sur le sujet. « Certes, les progrès des vaccins sont une bonne nouvelle », souligne-t-il. « Mais comment va-t-on les distribuer à 300 millions d’Américains ? Quel est le plan ? », s’interroge Biden.
Par ailleurs, selon les déclarations lundi de Moncef Slaoui, responsable scientifique de l’opération Warp Speed, « Vitesse de la Lumière« , montée par l’administration Trump, les deux vaccins pourraient être autorisés par l’Agence américaine des médicaments (FDA) dans la première quinzaine de décembre. Cela permettrait de vacciner 20 millions d’Américains, en priorité sans doute les plus âgés et à risque, dès la seconde quinzaine de décembre, selon lui, puis 25 millions de personnes par mois à partir de janvier, a-t-il dit sur la chaîne MSNBC.
« Si nous devons attendre l’investiture le 20 janvier prochain pour le mettre en œuvre, ça va tout retarder », s’inquiète Joe Biden. « Il faut de la coordination dès maintenant ! ».